je l’ai vu et je ne l’ai pas vu
le cri du soleil de cuivre
allumé à contre-jour
dans le ciel liquide
toi
éblouie
près des bidons rouillés
au pied du mur de verre
à l’écart de mon souffle
lui jetant des signes hallucinés
pour me donner l'alerte
moi
à
contretemps
attendant qu’il vienne
nous inonder de son horizon
déraciner les démons sous le sable
parler un peu pour moi
le soupir du soleil tout en rouille
happé par le soir aride
qui s’est dérobé sous nos pieds
je l’ai vu et je ne l’ai pas vu