samedi 31 octobre 2020

MISE AU VERT



Trois années saisonnières dans la soute d’un chêne rouvre
A respirer  les brindilles saoules  tombées  par terre 
A inventer des proverbes végétaux
A ne pas penser plus haut que la mousse
Trois hivers en plein mélange de flocons et de duvet rescapé des pigeons voyageurs en congé sabbatique
Trois printemps de bourgeons et d’oiseaux  noirs coupant court aux combats  d’insectes risque-tout..
Trois étés de sagesse à attendre que les sources remontent en silence jusqu’à la bouche.
Trois automnes sans autres nouvelles de l’hémisphère opposé que le bruit de la sève qui reflue  dans les racines crevant le granite.
Trois années à ne pas commettre d’impair
Entre l’homme, et l’arbre, comme l’enfant, ici-bas.